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Les Fleurs du mal

Élévation

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Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,

 

Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.

 

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides;
Va te purifier dans l'air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

 

Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins;

 

Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
— Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes!

 


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Omhoog!

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Boven de valleien, boven de meren,
de bergen, bossen, wolken, oceanen,
voorbij de zon, voorbij de hemellichamen,
voorbij de grenzen van de sterrensferen,

 

                     [ . . . ]
 
 
 

 

Vlieg ver weg  van dit morbide slijkland;
louter jezelf in ethers die superieur zijn
en drink, als een zuivere en goddelijke wijn,
het lichte vuur dat in heldere ruimten brandt.

 

                     [ . . . ]
 
 
 

 

Iemand wiens gedachten in vrije vluchten  zingen,
zoals de leeuwerik die de ochtendhemel koos,
—  die zweeft boven het leven en geheel moeiteloos
de taal der bloemen verstaat, en van de stille dingen!