Triptyque

3. Hymne à l'aurore

Tekst: Roger Frène

Je me compare à l'herbe,
Aux sources, aux ramures,
Aux rivières tour à tour claires ou impures,
Traîneuses des bleus ciels d'été,
Des graviers noirs,
Reflétant le rivage et le jour et le soir.
Aux prés, aux champs, aux bois,
Aux vallons où je passe,
Je chante la nature et sa robuste grâce.
Ainsi que l'arbre plie
Et se courbe et se tord
Je confie aux grands vents
Les branches de mon sort.
Les nuits d'été me font frémir à toutes feuilles.
Dans l'automne cuivreux mes songes se recueillent
La lune est mon amie.
Aux lyriques oiseaux
Je prête l'ombre vive et verte des rameaux.
Ô Pan ! Ô, ô Pan !
Je sens trembler en moi les mêmes veines
Que celles des bois lourds
Et des sources sereines.
L'aurore se soulève aux montagnes d'azur.
Donne à ma lyre en feu
Les accents les plus purs
Afin que j'assouplisse aux cadences divines
La verdure et les fruits
Qui pèsent aux collines.
L'ombre fuit, dans le jour
La terre d'or renaît.
Le monde chante et brille
En mes yeux étonnés
Et, sous le poids du soir
Et de la nuit fervente,
Mon âme s'ouvre
Ainsi qu'une aube étincelante !
Ô, ô Pan !


xx

Hymne aan de dageraad

xx

Ik ben als grassen,
als bronnen, als boomtakken,
als beurtelings heldere en troebele rivieren,
de blauwe zomerluchten vertragend,
het zwarte grind,
de waterkant reflecterend en de dag en de nacht.
Bij weiden, bij velden, bij bossen,
bij valleien waar ik stop,
zing ik van de natuur en haar robuuste charme.
Net zoals de boom buigt
en verkromt en zich verdraait
vertrouw ik mijn takken
toe aan de stormen.
[ . . . ]

De volledige tekst kunt u per email opvragen.
Klik hier voor de voorwaarden.