"Aoua! Aoua! Méfiez-vous
habitants du rivage.
Du temps de nos pères,
des blancs descendirent dans cette île;
on leur dit: Voilà des terres,
que vos femmes les cultivent.
Soyez justes, soyez bons,
et devenez nos frères.
Les blancs promirent, et cependant
ils faisaient des retranchements.
Un fort menaçant s'éleva;
le tonnerre fut renfermé
dans des bouches d'airain;
leurs prêtres voulurent nous donner
un Dieu que nous ne connaissons pas;
ils parlèrent enfin
d'obéissance et d'esclavage:
Plutôt la mort!
Le carnage fut long et terrible;
mais, malgré la foudre qu'ils vormissaient,
et qui écrasait des armées entières,
ils furent tous exterminés.
Méfiez-vous des blancs!
Nous avons vu de nouveaux tyrans,
plus forts et plus nombreaux,
planter leur pavillon sur le rivage:
le ciel a combattu pour nous;
il a fait tomber sur eux les pluies,
les tempêtes et les vents empoisonnés.
Ils ne sont plus, et nous vivons libres.
Méfiez-vous des blancs,
habitants du rivage.
Aoua! Aoua! Vertrouw de blanken niet,
bewoners van de oever.
In de tijd van onze vaderen,
kwamen de blanken naar dit eiland;
Ze zeiden: “hier is land,
dat uw vrouwen mogen verbouwen.
Wees rechtvaardig, vriendelijk
en wordt onze broeders.”
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