Tes beaux yeux sont las, pauvre amante!
Reste longtemps, sans les rouvrir,
Dans cette pose nonchalante
Où t'a surprise le plaisir.
Dans la cour le jet d'eau qui jase
Et ne se tait ni nuit ni jour,
Entretient doucement l'extase
Où ce soir m'a plongé l'amour.
[ La gerbe épanouie
En mille fleurs,
Où Phoebé réjouie
Met ses couleurs,
Tombe comme une pluie
De larges pleurs.]1
Ainsi ton âme qu'incendie
L'éclair brûlant des voluptés
S'élance, rapide et hardie,
Vers les vastes cieux enchantés.
Puis, elle s'épanche, mourante,
En un flot de triste langueur,
Qui par une invisible pente
Descend jusqu'au fond de mon coeur.
[ La gerbe épanouie
En mille fleurs,
Où Phoebé réjouie
Met ses couleurs,
Tombe comme une pluie
De larges pleurs.]2
Ô toi, que la nuit rend si belle,
Qu'il m'est doux, penché vers tes seins,
D'écouter la plainte éternelle
Qui sanglote dans les bassins!
Lune, eau sonore, nuit bénie,
Arbres qui frissonnez autour,
Votre pure mélancolie
Est le miroir de mon amour.
[ La gerbe épanouie
En mille fleurs,
Où Phoebé réjouie
Met ses couleurs,
Tombe comme une pluie
De larges pleurs. ]2
1 Debussy:
La gerbe d'eau qui berce
Ses mille fleurs,
Que la lune traverse
De ses pâleurs,
Tombe comme une averse
De larges pleurs.
2 weggelaten door Debussy.
Je mooie ogen zijn vermoeid, arme schat!
Hou ze dicht, en blijf een poos stil zitten
in die zorgeloze houding
in welke welbehagen over je kwam.
De brabbelende fontein op de binnenplaats
die geen dag of nacht zwijgt,
doet zacht de extase aanhouden
in welke de liefde mij vanavond heeft gestort.
[ De bloeiende schoof
van duizend bloemen,
waarin Phoebus verblijd
zijn kleuren legt,
valt als een regen
van grote tranen. ]1
Zo springt uw ziel op, in lichterlaaie gezet
door het hartstochtelijke hemelvuur van wellust,
[ . . . ]
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